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Une nouvelle découverte sur la sexualité des hippocampes!
Septembre 2007 est le mois des découvertes sur les moeurs sexuelles de l'hippocampe.
En effet, des chercheurs anglais ont fait une découverte des plus surprenantes... Depuis toujours, les scientifiques ont toujours vu dans l'hippocampe, un mari modèle: c'est en effet le papa hippocampe qui accouche des petits, qui plus est il est affectueux envers sa femelle et lui est fidèle tout au long de sa vie. C'est ce dernier élément qui vient juste de voler en éclat ! Monsieur hippocampe ne serait pas si sage qu'il y parait et sa fidélité serait plus mythique que réelle ! (sortez vos mouchoirs mesdames...)
Depuis Janvier 2007, une étude menée par l'association des administrateurs des quinze plus grands aquariums d'Angleterre sur leurs hippocampes sème un réel trouble chez les biologistes et les éthologues. Depuis nombre d'années, l'hippocampe était réputé monogame, il s'avère en réalité beaucoup plus lubrique !!
Pour les besoins de cette étude, 90 hippocampes appartenant à 3 espèces différentes ont été bagués:
- les hippocampus abdominalis
- les hippocampus reidi
- les hippocampus guttulatus
Mâles et femelles étant munis de bagues de couleurs différentes, les visiteurs des aquariums ont été invités à observer et rendre compte eux-mêmes des rencontres amoureuses entre hippocampes.
Franck Cézilly, Chercheur au groupement de recherche Ecologie comportementale de l'université de Bourgogne (Dijon), a ainsi décrit la danse nuptiale de Hippocampus whitei surpris dans son milieu naturel, la Grande Barrière de corail australienne : «Arrivé le premier sur le site de la rencontre, le mâle commence par attendre la femelle. Sa patience est vite récompensée, car sa partenaire ne tarde pas à apparaître. Quand la distance qui les sépare n'est plus que d'une cinquantaine de centimètres, ils accélèrent soudain leur nage, comme impatients de se réunir. Ce faisant, ils changent progressivement de couleur, passant d'un gris-brun terne à un jaune clair éclatant. Puis, s' étant enfin rejoints, ils se mettent à tourner l'un autour de l'autre, avant de se faire face en tête à tête. Leur queue préhensile s'empare alors d'un brin de végétation, et ils se mettent à tournoyer ensemble dans la même direction pendant quelques secondes». le male libère ensuite sa semence et la femelle ses oeufs. Cette scène romantique se déroule à l'aube chaque matin pendant les trois semaines de gestation dans la poche ventrale du mâle. Le lendemain de l'expulsion de la progéniture, la danse nuptiale dure neuf heures pour un nouveau transfert d'oeufs. Et ainsi de suite pendant toute la saison de reproduction, soit six mois.
La spécialiste d'origine Canadienne, Amanda Vincent, n'est cependant pas d'accord avec les conclusions tirées de cette étude. Des milliers de plongées étalées sur plusieurs décennies lui ont permis de confirmer que les couples restent totalement fidèles durant la saison de reproduction. Seule la disparition d'un partenaire met fin à l'union. Cette monogamie découlerait d'une coïncidence de durée entre la gestation et l'expulsion des petits et la période nécessaire à la femelle pour refaire des oeufs. Madame n'aurait aucun besoin de rechercher un nouveau partenaire alors que monsieur, qui vient de remplir sa mission, a la poche de nouveau libre.
Les observations relevées sont donc surprenantes.
Voici les résultats qui en sont ressorti :
- 1986 danses nuptiales entre mâles et femelle sans qu'un partenaire particulier soit préféré. Les hippocampes ont engagé des rituels de rencontre jusqu'à plus de vingt fois dans la journée, quelle que soit l'espèce concernée. Preuve que, chez ce poisson, le sexe n'est pas uniquement à visée procréatrice.
- 836 rencontres ont eu lieu entre femelle.
- 346 rencontres entre mâles.
L'hippocampus abdominalis a été le plus fantasque multipliant les expériences hétéro et homosexuelles tandis que l'hippocampus guttulatus est restée monogame et hétérosexuelle.
Paul Bullimore, administrateur de l'aquarium de Scarborough, a conclu que la monogamie des hippocampes n'était qu'un mythe du à l'extrapolation des scientifiques et biologistes qui ont généralisé les moeurs de l'hippocampe anglais a toute les espèces. Il n'exclut cependant pas le fait qu'il y ait pu y avoir une modification des moeurs de l'hippocampe en captivité.
Franck Cézilly reste perplexe face à une étude menée par des non professionnels et précise que l'attirance vers un individu du meme sexe est la conséquence de la captivité chez de nombreuses espèces.
NB / MISE A JOUR DES DECOUVERTES !
on sait à présent comment le mâle féconde les ovules de la femelle. La femelle libère ces oeufs dans l'eau au meme moment, l'hippocampe libère une faible quantité de sperme, suffisante cependant pour féconder un grand nombre d'oeufs. Le plus inexplicable est qu'après quelques secondes dans l'eau, les oeufs arrivent à rentrer dans la poche du mâle.
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